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Story of ordinary people

14 octobre 2012

At the end of night comes the dawn "I can't fight this feeling anymore..." Reo Speedwagon

 

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L'amour apporte une dimension romanesque à nos vies. Peu importe les idées reçues. Il nous fait vivre des instants dont la perfection dépasse la fiction.

 

 

 

« La conscience est une mémoire qui avance ». La mémoire va et vient. Elle est instable. Elle choisit les moments de nos vies qui nous hanterons à tout jamais. Il n’y a qu’une façon de la surpasser, de ne pas laisser tomber dans l’oubli certains instants qui nous marquent, qui font ce que nous devenons. Le temps qui passe nous vole ce que nous n’avons pas pris le temps d’immortaliser.

La vie nous offre ces instants qui, bien qu’éphémères, nous rejouons incessamment dans les bons et les mauvais jours pour qu’ils ne s’éteignent jamais, parce une fois raconter ils reprennent instantanément vie, ils nous ramènent à d’autre temps, à d’autres amours, qui bien que séparaient de nous par une distance à la fois physique et temporelle, ne sont que des braises dont on obtient un brasier ardent.

Je me rappelle ce garçon, il était différent des autres, timide, silencieux, caché derrière une épaisse chevelure brune. Il était discret, et c’est ce qu’il le rendait si différent. Les gens de nos jours sont tous ostentatoires, ils révèlent le fond de leur pensée sans hésiter et son complétement désinhibé. J’étais par ailleurs de ces personnes d’une certaine façon. Facile d’accès, capable de m’emporter dans les excès d’un tempérament jeune et en colère. Par son mystère, sa capacité de silence. Il m’était intriguant, je désirais par-dessus tout découvrir ce que cachait ce parfait silence, devenir la confidente de ses passions. Je n’ai pas tardé à réussir mon entreprise, commençant par acquérir son numéro et par ce biais sa confiance par mon humour, disons le simpliste, « devine qui s’est ? » faisant dépassé ma tête des sièges du bus qui nous amenait en voyage scolaire, il se tourna vers moi et sourit. Premier victoire. Un tout premier signe de reconnaissance.

Seconde étape me conduisant vers sa confiance et ses bonnes grâces (méditons là-dessus un instant. La gentillesse pas complètement désintéressé. Je n’en suis pas très fière mais il m’est arrivée d’agir en dépit de mes sentiments même) Ayant entendu parler par nos amis communs de ses vus sur certaines filles je me suis investie de la mission, et qui s’est avéré de plus en plus difficile à la longue, de conseillère du cœur. Dans les premiers temps seul mon égo féminin, du fait du manque de reconnaissance de mon certain sex appeal, était heurté. Puis les premières vacances arrivèrent, et je ne pouvais me décrocher de mon téléphone. Les conversations n’étaient pas nécessairement profondes mais elles témoignaient d’un début de complicité qui commençait à dépasser mes attentes. Le flirt prit place, et ce fut agréable, car ce n’était rien de réellement lourd car il était déguisé par l’humour et les blagues, ou bien l’incompréhension de son anglais maternel. « Euh… que veut dire knight in shining armure ? »

Je su que j’étais vraiment intéressée lorsque l’intérêt d’une des filles de ma chambre se porta sur lui. Nous étions à la sortie patinoire de l’internat, et bien que son attention était braqué sur moi, étant tous les deux les plus mauvais patineurs nous faisions donc la paire. Patinant main dans la main, tombant ensemble se relevant ensemble cela sonne très romantique, mais en réalité nous étions juste adorablement pathétique. Tous ce que je peux dire c’est que j’adorais sa façon de me regardais. Mais, pour en revenir à mon propos, cette fille était là, elle rodait, nous observait, puis dès qu’elle en avait l’occasion me le dérobait pour un tour de piste. Bien entendu je ne le laisserai absolument paraître aucun signe qui pouvait suggérer que cela m’affectait. Mais en attendant, Mlle pot de colle l’avait lui. Je m’accrochai donc au bord afin d’éviter ce qui aurait été m’a douzième chute (oui je n’arrivai vraiment pas à saisir la technique du patinage) en me demandant si je ne devais pas laisser de côté ma fierté et choisir de lui montrer plus d’attention afin que nous puissions progresser. Mais (attention commencez les violons) je m’étais alors rendue compte que ma fierté n’était pas seulement enjeu, que je n’avais pas envie de m’engager dans quoique ce soit, parce me connaissant depuis une dix septaines d’années je savais que si il revenait sur ses pas moi je ne reviendrais pas sur les miens aussi aisément. Si elle était capable d’être comme ça sans se sentir vulnérable de montrer de l’attention sans en recevoir, moi je ne l’étais pas. Après cette soirée elle emprunta mon téléphone chaque soir pour lui dire bonne nuit, ou elle me le faisait envoyer (non je n’étais pas complétement soumis je ne les payais pas les messages). Bien entendu je n’ai pas pu résister à l’envie d’en faire de même, mais en mieux évidemment !

Cependant, notre timidité nous empêcher de passer réellement du temps ensemble. Le flirt virtuel donnait en réalité lieu à quelques regards timides et furtifs, mais aucunes paroles. Etant tous deux internes au lycée, nous nous sommes retrouvés assis de part et d’autre de la salle durant le bal de noël sans qu’aucun de nous n’ait le courage de faire le premier pas afin d’inviter l’autre à danser. C’est ce que l’on n’ose pas entreprendre que l’on regrette et non ce que l’on a osé m’a enseigné cette expérience.

Lors des vacances de noël, je me suis retrouvée prisonnière de mon propre jeu Je me mourais de son attention, attendant son message chaque jour, même la nuit de noël. Puis un soir qu'il était de fête, notre conversation nous a conduits à me faire demander si une fille l’intéressait. Ça réponse fut vague : « oui et tu la connais bien » Je me mis alors à lister le nom de mes amies les plus proches. A cela il me répondit enfin : « toi ». Mon cœur fit un bond ! Je pense même avoir étouffé un petit cri de victoire avec un « yes ! » Mais je ne comptais pas laisser transparaître de mon euphorie, je choisis la carte : cool. « Tu ne me laisse pas indifférente non plus ».  Pas mal ! (J’appris des mois plus tard qu’il a dû demander à son meilleur ami car il n’avait pas compris où je voulais en venir, à mort la subtilité !) Nous étions définitivement dans le flirt après cet épisode, mais ce que je trouvais agréable encore une fois c’est même si parfois nous avions des moments très dégoulinant d’affection  (dont j’admets en avoir été à 99% le précurseur, oui les femmes sont manipulatrices !) nous étions capables de rire et de parler en étant libre de toute pression de devoir plaire à l'autre et lui dire ce qu'il veut entendre.

 

 

suite (en préparation)

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